Une question qui revient continuellement dans le débat sur l’environnement est la faisabilité d’une révolution écologique alors que nous sommes solidement ancrés dans un modèle économique hyper-capitaliste. Faut-il entièrement basculer vers un modèle nouveau ? Est-il possible de créer une harmonie entre capitalisme et environnement ? La lutte environnementale est-elle vouée à l’échec ?
Grosses économies, gros pollueurs
Il suffit de consulter les statistiques sur les émissions de gaz à effet de serre pour se rendre compte que les pays les plus pollueurs sont également les plus industrialisés. Il s’agit de la Chine, des États-Unis, de l’Union Européenne prise dans son ensemble, de la Fédération de Russie, de l’Indonésie, du Brésil, du Japon, du Canada et du Mexique.
Ce n’est pas un hasard si ces pays sont les plus pollueurs. En effet, leurs modèles économiques sont parfaitement adaptés à la surproduction et au capitalisme. Et bien qu’il y ait dans ces différents pays et régions des démarches et initiatives qui visent à protéger le climat, elles ne font pas le poids fa
ce aux pressions du lobbying agressif des multinationales.
C’est ce qui explique que des initiatives comme le “Green New Deal”, qui visent à protéger l’environnement en luttant contre le capitalisme débridé, ait été autant diabolisé.
Une incompatibilité fondamentale
Dans un tel contexte, on est forcé d’admettre qu’il y a une incompatibilité fondamentale entre les notions de capitalisme débridé et de respect de l’environnement. Et, dans ce bras de fer, les demi-mesures ne sont plus envisageables. La fin de l’environnement signifiera la fin de l’Humanité telle qu’on la connaît. Tandis que la fin du capitalisme ne représentera pas une fin pour l’Humanité.
La priorité doit donc être à adapter le capitalisme à l’environnement ou y mettre un terme. C’est bien la raison pour laquelle de nouvelles règles et de nouveaux concepts doivent être définis pour limiter l’impact de la société de consommation sur l’environnement. Et ce, par tous les moyens envisageables.