Si le discours autour des questions environnementales est très complexe, c’est à cause de deux éléments majeurs. D’abord, le fait que l’environnement est un bien commun à toute l’humanité, alors que les prises de décisions ne sont presque jamais d’un commun accord à l’échelle mondiale. Ensuite, le fait que tout le monde n’accepte pas encore la réalité d’une crise climatique et le besoin de protéger l’environnement.
Un consensus planétaire ?
Il y a aujourd’hui des institutions chargées de prendre des décisions au niveau supra-national. On pense notamment à l’ONU et à ses différents organismes qui prennent des résolutions sur différentes thématiques : migration, culture, politique, guerres, etc. Mais, il ne s’agit que de résolutions et non pas de décisions à pouvoir exécutif. Qui plus est, tous les pays au monde ne sont pas membres d’organisations telles que l’ONU. Et la souveraineté nationale reste plus puissante que les résolutions et recommandations des Nations Unies.
Dans un contexte où de nombreuses nations se concurrencent sur divers plans (économie, géopolitique, influence, culture), en exploitant leurs ressources ou les ressources auxquelles elles ont accès dans d’autres territoires, il est difficile de les convaincre de ralentir ou d’abandonner l’exploitation desdites ressources. Ces nations y voient généralement une tentative d’affaiblir leurs économies et de leur faire perdre un avantage concurrentiel vis-à-vis d’autres nations.
C’est ce qui explique que, malgré les conséquences graves de l’exploitation des combustibles fossiles et des métaux rares, il n’y ait pas eu de ralentissement notable au cours des dernières années. Après tout, c’est tout le système économique mondial qui est fondé sur ces modèles d’exploitation. Et le fait de basculer sur des modèles moins néfastes pour l’environnement représenterait une perte considérable d’argent pour certains acteurs.
Les négationnistes de la crise climatique
Au-delà du manque à gagner économique que représenterait une prise de conscience environnementale pour certains acteurs du débat écologique, il faut également prendre en considération les négationnistes. Contrairement aux premiers qui ont conscience de la crise climatique mais qui donnent la priorité à leurs économies, les négationnistes refusent d’admettre que l’environnement soit en danger. Pour la plupart, ils continuent d’y voir une ressource inépuisable et ne prêtent aucune croyance aux preuves scientifiques de la crise climatique.
Avec de tels interlocuteurs, le débat devient considérablement plus complexe. Et bien trop souvent, il s’apparente à un dialogue de sourds. Après tout, les négationnistes, on les retrouve à tous les niveaux de la société. Dans les familles, au travail, dans les administrations et à la tête des États.