La pensée écologique a gagné en popularité au cours des dernières années. De plus en plus de personnes y adhèrent à titre personnel, et exigent de leurs dirigeants qu’ils y adhèrent également. Mais, dans les faits, toutes les personnes qui en comprennent la portée et l’importance ne s’y plient pas systématiquement. Et ce, parce que la pratique concrète d’une pensée écologique dans la vie de tous les jours n’est pas sans obstacles.
L’écologie, un privilège des gens riches ?
Privilégier les laits d’amande ou d’avoine au lait d’origine animale, donner la priorité aux produits bio plutôt qu’aux produits issus d’exploitations industrielles, etc… les habitudes à prendre pour être vraiment écoresponsable au quotidien sont très nombreuses. Mais, tout le monde ne peut pas décider de devenir vegan. Et ce, pas simplement en raison de la volonté et de la discipline dont il faut faire preuve, mais simplement parce que ces alternatives écologiques ont un coût financier bien réel.
En effet, les alternatives bio sont invariablement plus chères que les produits issus de chaînes alimentaires. Simplement parce que les règles d’éthique et environnementales ne sont pas respectées par lesdites corporations.
C’est ce qui explique que de nombreuses personnes qui n’ont pas un revenu suffisamment élevé ne peuvent pas toujours adhérer aux pratiques concrètes de la pensée écologique.
Le capitalisme comme frein à l’écologie
Le capitalisme n’est pas simplement fondé sur la surexploitation des ressources naturelles, mais il est également motivé par une recherche débridée du profit. En conséquence, tous les moyens sont bons pour faire plus de bénéfices, tout en baissant les prix et en concurrençant les autres producteurs. C’est ce qui explique que des repas et des produits sains sont toujours plus coûteux que les variantes de restauration rapide et de “malbouffe”.
Comment convaincre de telles corporations d’adopter des stratégies écologiques viables et pas simplement d’en faire des outils de marketing, lorsqu’elles n’ont rien à y gagner ? Comment convaincre des gouvernements de réduire l’exploitation des combustibles fossiles lorsque leurs économies en dépendent ? Tels sont les obstacles majeurs auxquels se confronte la mise en application globale de la philosophie écologique contemporaine.
Pourtant, il y a des lueurs d’espoir. Certaines entreprises adoptent vraiment les variantes écologiques des produits courants, et parviennent à trouver des clients disposés à payer le surplus. D’autres parviennent à obtenir des subventions des États, afin de rendre leurs produits accessibles pour le grand public.